Les hormones : une histoire de femme !
Souvent , lors de mes rendez vous, on aborde le sujet des hormones et là pleins de questions surgissent. Comme c’est un thème très large, je vais parler des hormones les plus importantes pour les femmes, et pourquoi elles sont importantes ?
- Lorsqu’elles sont déséquilibrées, ces hormones peuvent générer de nombreux problèmes comme : vous fatiguer, vous faire grossir, vous déprimer…
- Quand elles sont équilibrées , la vie est plus agréable : elles vous donnent du pep’s, aident à stabiliser le poids, vous aident à bien dormir, elles ,vous rendent plus fertile, vous aide à garder un moral de fou et une peau de rêve.
Elles influencent tellement les comportements, qu’elles peuvent changer votre vie au quotidien.
Le cortisol – l’hormone du stress
Le cortisol est sécrété par vos glandes surrénales (des petites glandes qui sont situées au dessus des reins). Il est « fabriqué » en grande quantité lorsque votre cerveau pense que vous êtes en danger.
Il s’agit d’un réflexe ancestral, qui nous vient du fond des âges. Il faut s’imaginer aux temps préhistoriques, lorsque nous devions faire face à de multiples dangers, par exemple un ours qui nous attaque. Nous sommes programmés pour deux réponses possibles : la fuite ou l’attaque. Dans ces deux cas, il nous faut de l’énergie rapidement. Alors le cortisol augmente notre pression artérielle et déclenche une hausse de la glycémie (le sucre sanguin), pour que nos muscles soient forts et que nous puissions survivre. Par ailleurs, notre corps estime que toute autre fonction autre que la survie devient accessoire. C’est pourquoi la digestion est ralentie et que nous produisons moins d’hormones sexuelles. C’est logique : pourquoi assurer notre descendance, alors qu’il nous faut juste rester en vie ?
Malheureusement, notre cerveau ne sait pas distinguer le vrai danger (l’attaque de l’ours) et le « faux » danger, celui qui est seulement perçu. De nos jours, c’est extrêmement problématique : chaque remarque désagréable de notre supérieur hiérarchique, chaque brouille avec notre conjoint, chaque embouteillage… peut occasionner une sécrétion de cortisol. De plus, ce stress peut être psychologique ou physique : une infection, faire trop de sport, perdre du poids font également sécréter du cortisol. Autant dire que nous sommes nombreux à produire du cortisol en trop grande quantité.
De plus, nous sommes à l’origine programmés pour évacuer ce cortisol par l’exercice physique immédiatement après sa sécrétion. Rappelez-vous : il doit nous aider à fuir ou à lutter. Or aujourd’hui, à moins d’envoyer notre boss sur le ring et d’écharper notre conjoint, ce sera rarement le cas.
L’excès de cortisol mène à une myriade de problème : il agit sur la digestion, sur le sommeil, l’immunité … Mais surtout, le cortisol a un impact sur l’ensemble des autres hormones. Votre libido, votre fertilité, la régulation du sucre dans votre sang (glycémie) et votre métabolisme dépendent ainsi indirectement du cortisol.
L’insuline – l’hormone de la régulation du sucre sanguin
Le rôle de l’insuline, c’est de réguler le sucre dans le sang (glucose). Le glucose est le fruit de la consommation de glucides : le sucre bien sûr, mais également les céréales, les aliments à base de farine, tels que le pain, les pâtes, etc.
Comme un excès de sucre sanguin est dangereux pour nos organes, l’insuline a pour mission de chasser ce sucre du sang pour l’amener à nos cellules, ce qui nous donne de l’énergie.
Mais si vous avez trop de sucres ou de féculents dans votre alimentation, vous n’aurez pas besoin de cette énergie, et l’insuline va la stocker sous forme de gras. Vous serez donc en risque de surpoids. L’insuline stimule également les glandes sébacées de la peau et la production d’androgènes. Elle favorise donc l’acné.
Par ailleurs, si la situation se prolonge, vos cellules vont devenir moins sensibles à l’action de l’insuline. On dit qu’elles sont « résistantes » à l’insuline (insulino-résistance). L’insuline aura tendance à rester dans le sang, ainsi que le glucose. C’est l’antichambre du diabète.
La thyroïde – l’hormone de l’énergie
Les hormones thyroïdiennes sont une sorte de « démarreur » indispensable pour chaque cellule du corps. Elles ont donc un impact sur pratiquement toutes les fonctions corporelles, de votre rythme cardiaque à votre capacité à concevoir un bébé.
Si vous ne produisez pas assez d’hormones thyroïdiennes (hypothyroïdie), tout ralentit : votre métabolisme bien sûr, mais vous voilà également plus fatiguée, constipée, vos ongles deviennent cassants, vous pouvez souffrir de syndrome pré-menstruel, avoir des difficultés à concevoir…
La production de l’ensemble de vos autres hormones peut être ralentie.
Une variation même légère de vos hormones thyroïdienne peut avoir un énorme impact sur vos autres hormones.
C’est pourquoi la thyroïde est une glande très importante!
L’œstrogène – l’hormone de la féminité
L’œstrogène est l’hormone féminine par excellence : c’est l’hormone qui à la puberté nous donne des seins, des poils pubiens et nos courbes. Elle régule le cycle menstruel, permettant le développement de l’ovule. Elle est fabriquée essentiellement à partir de nos ovaires, mais également de nos glandes surrénales et de notre masse graisseuse.
Il existe trois formes d’œstrogènes, qui jouent des rôles très différents :
L’œstrone (E1) est la forme la plus « faible » d’œstrogène. C’est celle qui nous reste principalement après la ménopause.
L’œstradiol (E2) est la forme la plus puissante d’œstrogène. Beaucoup de femmes tendent à en avoir de trop. La version synthétique de l’estradiol se trouve dans beaucoup de produits cosmétiques et d’entretien. L’œstradiol est la forme d’œstrogène souvent incriminée dans le développement de certains cancers : des seins, des ovaires, de l’utérus, de la thyroïde et des poumons (même chez les non-fumeurs).
L’œstriol (E3) est considéré comme l’œstrogène « protecteur ». Il nous permet de garder une peau souple, un vagin lubrifié, nous protège des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes. Il semblerait également qu’il puisse jouer un rôle anti-cancer.
L’œstrogène agit en tandem avec la progestérone : ces deux hormones se complètent.
L’œstrogène est une hormone qui fait souvent peur. Pourtant elle est essentielle à notre bien-être et à notre santé. Quand elle est en équilibre avec la progestérone, elle nous rend énergique, nous donne une peau souple et des cheveux sains et nous permet de rester concentrée. Elle protège nos os et notre coeur et influence des neuro-transmetteurs dans le cerveau qui agissent sur l’humeur (sérotonine). On ne peut vraiment pas s’en passer !
La progestérone – l’hormone de la fertilité
La progestérone est fabriquée essentiellement par nos ovaires et par nos glandes surrénales.
Dans les ovaires, le corps jaune qui sécrète la progestérone, en deuxième partie du cycle (phase lutéale).
La progestérone agit sur la muqueuse de l’utérus (ou endomètre). Elle renforce celle-ci pour faciliter l’implantation éventuelle d’un embryon. S’il n’y a pas de fécondation, elle permet la survenue des règles à la fin de chaque cycle menstruel.
Mais le rôle de la progestérone ne s’arrête pas là : elle est profondément apaisante, vous permet de garder les idées claires et de bien dormir la nuit. Elle contre-balance l’oestrogène, et stimule la thyroïde.
La testostérone – l’hormone de la libido
C’est exact : nous aussi, les femmes, sécrétons des androgènes. Un travail effectué par nos ovaires et nos glandes surrénales. Bien que que la testostérone soit associée à la masculinité, les femmes en ont besoin en petite quantité pour se sentir bien. Elle joue, entre autre, un rôle-clé sur notre libido.
La testostérone se convertit aisément en œstrogène (les trois formes). C’est pourquoi des niveaux adéquats de cette hormone sont nécessaires pour maintenir des niveaux optimaux d’œstrogène.
L’ocytocine – l’hormone du lien
L’ocytocine est l’hormone dite de l’amour et du lien.
Elle est libérée lors de l’orgasme, et par les mères lors de la naissance et de l’allaitement.
L’ocytocine est extrêmement importante pour la femme, car elle permet de lutter efficacement contre l’excès de cortisol. Ces deux hormones ne peuvent cohabiter : quand le niveau d’ocytocine est élevé, le niveau de cortisol descend.
Un moyen simple de faire monter le niveau d’ocytocine est le contact physique.
Se prendre dans les bras ou se faire des cadeaux sont des moyens à la fois très simples et très efficaces pour augmenter le niveau d’ocytocine.