soja : un peu, beaucoup, passionnément ?
Aujourd’hui, je vois la consommation de soja (sous toutes ses formes du lait au yaourt, en passant par le tofu, par les préparations apéro, le steak végétal, saucisse et j’en passe…) augmenter de manière démesurée, dans les caddies de course.
Le soja est une excellente source de calcium, de protéines végétales, alors où est le problème, me direz-vous ?
BONJOUR OGM
Tout d’abord c’est une des plantes les plus OGMisée (heureusement, en France, la culture du soja OGM est encore interdite, mais elle est autorisée en Espagne, au Portugal, en Slovaquie, République Tchèque et la Roumanie). Le problème c’est qu’il rentre en tant qu’adjuvant dans la composition de très nombreux plats et conserves prêts-à-l’emploi, donc on a vite fait d’en manger sans le savoir. Mon conseil : acheter du soja bio, vérifier les étiquettes si vous ne voulez pas consommer des OGM. Le problème est que le soja n’y figure que lorsque sa teneur dépasse 0,9 % de la denrée en question.
LE SOJA A UNE ACTION HORMONALE
Le soja est une phytohormone (phyto oestrogène), c’est à dire qu’il se substitue aux hormones naturelles. Il est donc déconseillé de donner régulièrement des produits à base de soja enfants et ados. Je pense au lait de soja au chocolat, une belle alternative au lait de vache chocolaté, car ils peuvent perturber le développement des organes sexuels ainsi que la fertilité. Chez la femme allaitante, il peut perturber la lactation et n’oubliez pas que tout passe par le lait maternel. Ces phytohormones sont également déconseillées lorsqu’il y a un cancer hormonodépendant type sein, ovaires, utérus, prostate…car cela peu l’activer ou le réactiver.
NIET CHEZ LES HYPOTHYROIDIENNES
Chez les personnes souffrant d’hypothyroïdie, chez les personnes qui ont une déficience en iode, la consommation de soja diminue l’absorption d’iode, ce qui peut nuire au fonctionnement normal de la glande thyroïde ou interférer avec l’assimilation du médicament pour la thyroïde (qui mime les hormones thyroïdiennes).
L EQUILIBRE ACIDO BASIQUE
Consommer au quotidien, le soja devient un aliment acidifiant. Sachez bien qu’on l’absorbe sans le savoir dans de nombreux produits et aliments courants (plats cuisinés, viande hachée, pain spéciaux, biscuit apéro, saucisse de strasbourg, chocolat, biscottes, margarine, barres de céréales…, indiquées sous protéines végétales et lécithines sans autre précision..) Or, les conséquences de l’acidification sur la santé sont sérieuses. L’acidification est donc une des premières causes de l’ostéoporose et des troubles articulaires.
LA BONNE DEMARCHE selon moi
Le principe de précaution s’impose, cela veut dire concrètement :
- Acheter peu de produits à base de soja, mais de qualité donc bio, sans OGM, dites adieu au soja des grandes surfaces !
- Manger du soja (sous toutes ses formes) en quantité limitée : pas plus de 2 fois par semaine. Alterner avec les autres protéines (oeufs, autres légumineuses, poissons, viande, oléagineux). Les Chinois et les Japonais utilisent principalement le soja comme condiment et non comme substitut aux protéines animales. Alors oui : dites adieu au gigantesque linéaire de yaourt sojade, auxquels on peut devenir addict et en remplir son frigo !
- Manger uniquement du soja fermenté ou lactofermenté (sauce soja, ou tamari, miso, tempeh, tofu lacté fermenté), c’est la seule forme sous laquelle il est bénéfique pour notre organisme. Je vous promets qu’il y a des tofus lactofermentés au tamarin excellent !
- Manger du soja avec beaucoup de légumes pour limiter l’acidification du terrain. Mon équilibre acido basique le vaut bien !
- Eviter le soja quand on est enceinte, allaitante, un enfant, un ado et dans les autres cas, vous l’aurez compris : allez-y molli mollo !